Table-ronde

La broderie marocaine, un savoir-faire en danger

Samedi 15 avril 2023
15h30


IMA-Tourcoing


Entrée libre dans la limite des places disponibles

Entre la baisse de la demande en raison de la concurrence des produits industriels bon marché, la perte de compétences traditionnelles en raison du manque de formation et de transmission entre les générations, l’art de la broderie marocaine dans sa technicité et sa diversité est en danger.

En 2022, un accord de projet pour la sauvegarde et la transmission du patrimoine artisanal a été signé entre le Maroc et l’UNESCO. Ce programme prévoit système durable de transfert des compétences et de transmission des savoir-faire liés aux métiers de l’artisanat menacés de disparition. Ce cadre doit notamment soutenir celles et ceux qui depuis des années se battent pour réactiver ces savoir-faire, à l’image de l’artiste designer textile Fatima Lévèque.

Avec :

> Fatima Lévèque, co-commissaire de l’exposition Tarz. Broder au Maroc, hier et aujourd’hui, artiste designer textile. Ses travaux portent sur le textile dans la culture berbère et arabo-musulmane et le développement social local et solidaire à l’international.

> Myriem Naji, chercheure au département d’anthropologie, à UCL (University College London), où elle a soutenu sa thèse en 2008. Elle s’intéresse aux processus de production et de création et à la transmission des savoirs en général. Plus particulièrement, elle examine l’impact du marché et des initiatives de revitalisation locales sur les populations productrices. En 2011, elle a organisé une exposition à la Brunei Gallery, SOAS, Londres, intitulée « Weaving the threads of livelihood : the aesthetic and embodied knowledge of Amazigh/Berber weavers » (Tisser les fils de la subsistance : le savoir esthétique et incarné des tisseuses amazighs/berbères). L’un de ses projets actuels, pour lequel elle a reçu une bourse du British Museum, vise à étudier les connaissances et les pratiques textiles au Maroc.