Il est frappant de constater que l’Irak et l’Égypte ont été moteur dans l’émergence de la modernité dans les scènes artistiques arabes dès les années 1930. Comme le montre l’exposition « Picasso et les avants-gardes arabes », ces deux pays ont été le berceau des premiers manifestes arabes proposant de bâtir un art moderne arabe et de rejeter l’académisme importé d’occident. La prise de conscience d’une histoire à soi consécutive aux redécouvertes archéologiques du début du siècle et un contexte politique local et international propice expliquent en partie que ce mouvement – qui finira par gagner tout le monde arabe – soit parti d’Irak et d’Égypte. C’est ce que cette table-ronde s’attachera à montrer au travers des interventions de Francesca Rondinelli pour l’Égypte et de Zouina Aït Slimani pour l’Irak.
Les intervenantes
Francesca Rondinelli
Francesca Rondinelli est conseillère scientifique chez Zamân Books & Curating (monographie « Ramses Younan : The Share of Sand » ; exposition « Monaco-Alexandrie : le grand détour. Villes-mondes et surréalisme cosmopolite », Nouveau Musée National de Monaco jusqu’au 2 mai 2022). Docteure de l’Université Grenoble Alpes et auteure d’une thèse interdisciplinaire sur la naissance des avant-gardes en Égypte, elle est responsable des archives de Georges Henein. Spécialiste de l’œuvre de Joyce Mansour, elle travaille à l’édition des correspondances de ces auteurs et poursuit ses recherches autour de la presse allophone égyptienne.
Zouina Aït Slimani
Doctorante à l’ENS avec pour Doctorante à l’ENS / Université de Genève, avec pour sujet de thèse : La critique d’art en Irak (1931-1982) : Au cœur de la construction discursive, transnationale et sociale du champ artistique irakien.Zouina Aït Slimani est membre de Manazir, première plateforme suisse pour l’étude des arts visuels, de l’architecture et du patrimoine dans la région MENA.