EXPOSITION

Feuillet de Coran, XIIe siècle, Andalousie

Musée de l'IMA / Elisabeth Savel

Vernissage ouvert à toutes et tous le jeudi 19 septembre 2024 à 18h

20 septembre > 19 janvier 2024

Du mardi au dimanche
13h > 17h45

Tarif plein 5 € / Tarif réduit : 4 €
Accessible sur le Pass Culture
Gratuit C’Art

Visites guidées 7 / 6 €
Samedi et dimanche
15h30

Feuillet de Coran, XIIe siècle, Andalousie

Musée de l'IMA / Elisabeth Savel

EXPOSITION

Vernissage ouvert à toutes et tous le jeudi 19 septembre 2024 à 18h

20 septembre 2024 >
19 janvier 2025

Du mardi au dimanche
13h > 17h45

Plein tarif : 5 €
Tarif réduit : 4 €
Accessible sur le Pass Culture
Gratuit C’Art

Visites guidées : 7 / 6 €
Samedi et dimanche
15h30

Abdessamad EL MONTASSIR, Ayachef, 2018, FNAC 2021-0017, Centre national des arts plastiques, © Adagp, Paris, 2022 / Cnap

Des premiers feuillets du Coran au street-art, en passant par l’architecture ou les objets du quotidien, la calligraphie se déploie depuis des siècles dans tous les aspects de la vie quotidienne. En sublimant l’alphabet arabe, elle lui confère une spiritualité et une énergie que la seule écriture ne saurait retranscrire.

Vecteur d’unité culturelle d’une civilisation arabo-musulmane en construction, la calligraphie s’est au cours des siècles systématiquement affranchi des frontières pour devenir peu à peu langage universel.

Depuis les premières normes instaurées au IXe siècle jusqu’à aujourd’hui, les calligraphes n’ont eu de cesse de faire évoluer l’art du bel écrit et d’explorer de multiples pistes de création, certains allant jusqu’à s’affranchir du sens pour ne garder que la force plastique des lettres ; d’autres investissant de nouveaux supports, les murs de nos villes par exemple.

À partir des trésors conservés dans les collections du musée de l’Institut du monde arabe, c’est cette richesse et cette diversité que se propose de mettre en lumière cette exposition inédite.

Abdessamad EL MONTASSIR, Ayachef, 2018, FNAC 2021-0017, Centre national des arts plastiques, © Adagp, Paris, 2022 / Cnap

Des premiers feuillets du Coran au street-art, en passant par l’architecture ou les objets du quotidien, la calligraphie se déploie depuis des siècles dans tous les aspects de la vie quotidienne. En sublimant l’alphabet arabe, elle lui confère une spiritualité et une énergie que la seule écriture ne saurait retranscrire.

Vecteur d’unité culturelle d’une civilisation arabo-musulmane en construction, la calligraphie s’est au cours des siècles systématiquement affranchi des frontières pour devenir peu à peu langage universel.

Depuis les premières normes instaurées au IXe siècle jusqu’à aujourd’hui, les calligraphes n’ont eu de cesse de faire évoluer l’art du bel écrit et d’explorer de multiples pistes de création, certains allant jusqu’à s’affranchir du sens pour ne garder que la force plastique des lettres ; d’autres investissant de nouveaux supports, les murs de nos villes par exemple.

À partir des trésors conservés dans les collections du musée de l’Institut du monde arabe, c’est cette richesse et cette diversité que se propose de mettre en lumière cette exposition inédite.

Carreau de revêtement à décor calligraphique, XVIe siècle, Iran

© Musée de l'IMA / Fabrice Cateloy

Le terme khatt dans la langue arabe désigne simultanément l’écriture et la calligraphie, c’est-à-dire l’art du bel écrit suivant des codes de proportions et d’harmonie. Dans le Coran, de nombreux versets assimilent les sourates révélées au Prophète à un Livre, ce qui a conféré à l’écrit un rôle à nul autre pareil dans ce qu’il est convenu d’appeler « les arts de l’Islam ». À un point tel que l’écriture en alphabet arabe est perçue comme le trait fédérateur, tant religieux que culturel, dans l’histoire et l’étendue géographique de la civilisation musulmane.

La calligraphie sublime l’alphabet arabe, indépendamment de la langue qu’il transcrit, et ne se cantonne pas à la copie du Coran. La musicalité, le rythme de la poésie inspirent aussi les calligraphes. Ils s’ingénient à rendre palpables l’esprit et l’esthétique des quatrains et des distiques afin de partager avec les « lecteurs » les sens multiples des jeux sur les mots des poèmes profanes ou spirituels, souvent mystiques.

On ne s’improvise pas calligraphe, on le devient et on l’est à l’issue d’un apprentissage long, sanctionné par le certificat (ijâzah) du ou des maîtres ayant prodigué la formation. On le reste par une pratique permanente.

Chaque génération de calligraphes, depuis les premières normes instaurées au IXe siècle, a en effet promu une innovation faisant évoluer les styles ; aujourd’hui les calligraphes investissent les nouveaux médias, rendant poreuse la frontière avec le design et les arts plastiques.

De nombreux plasticiens du monde arabe ont d’ailleurs exploré, depuis les années 1960, le patrimoine de la calligraphie classique dans leurs travaux, donnant naissance au mouvement appelé al-hurufiyya. Ils s’affranchissent de la littéralité de l’écrit et manipulent le dessin des lettres à la recherche d’un langage visuel panarabe. Le geste calligraphique laisse également, depuis la fin du siècle dernier, son empreinte sur les murs des villes, devenus les supports du street-art.

Dans un contexte arabo-musulman, la calligraphie accompagne chacun dans sa vie de tous les jours. Par-delà sa valeur linguistique, elle revêt une dimension symbolique et fait naître un sentiment d’appartenance à une culture partagée par des hommes et des femmes d’ethnies et de langues diverses, et possédant des références visuelles multiples.

Le terme khatt dans la langue arabe désigne simultanément l’écriture et la calligraphie, c’est-à-dire l’art du bel écrit suivant des codes de proportions et d’harmonie. Dans le Coran, de nombreux versets assimilent les sourates révélées au Prophète à un Livre, ce qui a conféré à l’écrit un rôle à nul autre pareil dans ce qu’il est convenu d’appeler « les arts de l’Islam ». À un point tel que l’écriture en alphabet arabe est perçue comme le trait fédérateur, tant religieux que culturel, dans l’histoire et l’étendue géographique de la civilisation musulmane.

La calligraphie sublime l’alphabet arabe, indépendamment de la langue qu’il transcrit, et ne se cantonne pas à la copie du Coran. La musicalité, le rythme de la poésie inspirent aussi les calligraphes. Ils s’ingénient à rendre palpables l’esprit et l’esthétique des quatrains et des distiques afin de partager avec les « lecteurs » les sens multiples des jeux sur les mots des poèmes profanes ou spirituels, souvent mystiques.

On ne s’improvise pas calligraphe, on le devient et on l’est à l’issue d’un apprentissage long, sanctionné par le certificat (ijâzah) du ou des maîtres ayant prodigué la formation. On le reste par une pratique permanente.

Chaque génération de calligraphes, depuis les premières normes instaurées au IXe siècle, a en effet promu une innovation faisant évoluer les styles ; aujourd’hui les calligraphes investissent les nouveaux médias, rendant poreuse la frontière avec le design et les arts plastiques.

Nabil BOUTROS (Le Caire,1954), Al-Samâwât / al-Ardh # 1 (« Les Cieux/la Terre », de la série « Beyond/Au-delà »), 2013

 

De nombreux plasticiens du monde arabe ont d’ailleurs exploré depuis les années 1960 le patrimoine de la calligraphie classique dans leurs travaux, donnant naissance au mouvement appelé al-hurufiyya. Ils s’affranchissent de la littéralité de l’écrit et manipulent le dessin des lettres à la recherche d’un langage visuel panarabe. Le geste calligraphique laisse également, depuis la fin du siècle dernier, son empreinte sur les murs des villes, devenus les supports du street-art.

Dans un contexte arabo-musulman, la calligraphie accompagne chacun dans sa vie de tous les jours. Par-delà sa valeur linguistique, elle revêt une dimension symbolique et fait naître un sentiment d’appartenance à une culture partagée par des hommes et des femmes d’ethnies et de langues diverses, et possédant des références visuelles multiples.

Suspended Odes, Dubai, 2016

Commissariat

Éric Delpont, Directeur du musée de l’Institut du monde arabe (Paris)

Simon Castel, IMA-Tourcoing

Partenaires media

Commissariat

Éric Delpont Directeur du musée de l’IMA

Simon Castel, IMA-Tourcoing

Partenaires media