Concert

Sahariennes

Algeria, Mauritania, Marroco, Western Sahara

CONCERT

Sahariennes

Algeria, Mauritania, Marroco, Western Sahara

Vendredi 4 juin 2021 à 19h00

CONCERT COMPLET

Le Grand Sud
50 rue de l’Europe, Lille

Le spectacle “Sahariennes” célèbre les héritages communs des véritables sahariennes – des femmes d’Algérie, du Maroc de Mauritanie et du Sahara occidental. Une création musicale qui fait fi des clichés et tente d’aller au-delà des conflits qui définissent trop souvent les relations de leurs pays respectifs. Parce que ces sahariennes partagent des traditions cousines et une volonté commune d’imposer leur parole d’artiste.

Traditions profanes ou sacrées, héritages berbères, touaregs, ou gnawa – les musiques des quatre côtés de cette frontière de sable appartiennent à une grande famille. En mettant cet héritage en commun et en créant des formes nouvelles, ces femmes affichent une solidarité artistique qui fait fi des adversités quotidiennes ou géopolitiques. Noura Mint Seymali, issue d’une famille de griots, est la grande chanteuse mauritanienne de sa génération. La chanteuse Dighya Mohanned Salem porte son histoire de réfugiée sahraouie mais demeure une artiste tournée vers le futur. Souad Asla milite pour diffuser le patrimoine musical des femmes algériennes, entre autres avec les musiciennes de Lemma. Malika Zarra est une artiste marocaine qui partage son temps entre le Maroc, la France et les Etats-Unis et est une habituée des collaborations.

Les chanteuses, les musiciens

NOURA MINT SEYMALI
Issue d’une longue lignée de griots, la chanteuse Noura Mint Seymali a fait le choix d’embrasser dès le plus jeune âge la culture artistique de ses ancêtres et puise aujourd’hui au plus profond des racines de la dynastie musicale maure mauritanienne. Pour autant cette empreinte traditionnelle n’est qu’amorce au travail créatif entamé par Noura et les musiciens qui l’accompagnent depuis plusieurs années et qui réussissent simultanément à populariser et réinventer la musique maure.
Belle file de la légendaire chanteuse Mauritanienne Dimi Mint Abba, Noura Mint est non seulement une chanteuse extraordinaire, mais elle joue également de l’arsine – une variation de la kora. Noura porte son héritage familial vers de nouveaux sommets et a contribué à populariser et réinventer la musique maure.

MALIKA ZARRA
Née dans le sud Marocain, Malika a grandit en France. Elle prend rapidement des cours au conservatoire et s’oriente vers le Jazz, qui sera son univers premier. La liberté qu’elle y trouve l’encourage à créer et écrire ses propres musiques et la mène à chanter dans son arabe maternel ains qu’à s’exprimer dans de multiples idiomes musicaux – de la soul, au gnawa ou au Chaabi. En 1996, elle s’installe à New York ou elle passera de nombreuses années. Elle y découvre un univers cosmopolite qui lui permet d’explorer toutes les facettes de sa personnalité musicale, une démarche qui lui vaudra de se produire sur les scènes du monde entier – Carnegie Hall, Apollo Theater, Montreal Jazz festival, Kennedy Ctr, Teatro Colsubsidio, Bogota – et bien d’autres. Elle réside en France depuis 2018.

SOUAD ASLA
Souad Asla, chanteuse, compositrice et autrice née à Béchar, dans le sud de l’Algérie, defend avec ferveur la riche tradition musicale du désert algérien. Puisant dans le diwan, le malhoun, le zeffani our le gnawi, elle a su inventer un language personnel qui doit autant aux sons de son enfance qu’aux fusions découvertes à Paris, ou elle vit depuis 20 ans. Avec Lemma, un projet qu’elle porte depuis plusieurs années, elle a réunie des musiciennes de Béchar dont les pratiques musicales étaient jusqu’à present confinés aux rites intimes réservés au femme. En se produisant avec ces femmes sur les grandes scènes européennes, elle a pu démontrer qu’il existait, dans une société traditionnellement patriarcale, un niveau de virtuosité féminine rarement mis en évidence.

DIGHYA MOHAMMED SALEM
Née en 1966 à Dakhla, au Sahara occidental, Dighya Mohammed Salem est chanteuse. Pendant la guerre au Sahara, elle se réfugie dans un camp à la frontière algérienne. Scolarisée en Lybie puis en Algérie, elle y entame sa carrière artistique. Son 1er single, Haya Shababna, la promeut meilleure chanteuse régionale. Avec le groupe sahraoui Shaheed El Wali, elle enregistre un album à Paris en 1989, tourne en Espagne, en Italie et en Allemagne. Elle revient en Algérie poursuivre des études, travaille à la direction de la Culture de son pays. Venue chercher l’asile en France avec sa fille en 2018, elle fonde à L’atelier des artistes en exil le Dighya Moh-Salem band.

JEICHE OULD CHIGHALY
Jeiche Ould Chighaly, griot comme, Noura Mint, son épouse, est le guitariste le plus le plus respecté et plus innovateur de Mauritanie. Depuis toujours à la recherche de la manière la plus pertinente de combiner tradition et modernité, Jeiche a développé un jeu nouveau sur guitare électrique sans frettes. Il a ainsi pu adapter les maqams arabes et les modes mauritaniens à un format plus rock. Quoique plus habitué aux tentes de mariage qu’aux grand festivals, son jeu de guitare lui a justement permis de toucher un nouveau public occidental, tout en restant fidèles aux harmonies vocales traditionnelles.

MOHAMMED ABDENNOUR « Pti Moh »
Mohammed Abdennour surnomé Pti Moh rencontre Amar Ezzahi, un des maîtres du de la musique algéroise en 1983, alors qu’il n’a que 17 ans. Il y apprend avec une main de maitre la mandole, le banjo, la guitare et le Guembri. Arrivée en France dans les années 1990 lors de la décennie noire que subit l’Algérie, il y rencontrera Amazigh Kateb de Gnawa Diffusion ainsi que le célèbre joueur de flamenco Juan Carmona avec qui il collabore encore maintenant. Il devient également le directeur artistique de l’orchestre El Gusto.

MOHAMMED MENNI
Arrivé en France en 1989 avec le chanteur Cheb Mami avec lequel il jouait depuis 1982, Mohamed Menni a joué dans de nombreuses formations. En 1991, il rencontre Karim Ziad avec qui il joue des percussions et chante. Il a également joué avec Orfus : Modern Turc, Tarab Orchestra et Gnawa : Diwan d’Algérie
Il participe aux Folles nuits berbères de Méziane Azaïche et Philippe Martz.
Il s’est également fait remarqué lors de ces dernières collaborations avec Souad Asla et Hasna El Becharia.

ANNE-LAURE BOURGET
Grande spécialiste et passionné des percussions d’Afrique, d’orient et du Maghreb, sortie d’un doctorat en musicologie, Anne-Laure Bourget maitrise avec subtilité et respect les percussions traditionnelles par ces multiples voyages autour du monde. Elle accompagne avec précision Christine Salem et a collaboré avec Mohamed Abozekry & Heejaz, Quartet Ziryab et Kwal. Par son savoir de musicologue et de percussionniste, Anne-Laure accompagne avec justesse le projet Sahariennes.