ARCHIVES 2020
Exposition
MAROC, UNE IDENTITÉ MODERNE
Cette exposition raconte l’histoire d’une rencontre : celle de la créativité populaire et des artistes du Groupe de Casablanca : Farid Belkahia, Mohamed Melehi, Mohamed Chabâa.
Lié aux impératifs de la fabrication industrielle en série, le design croise recherches esthétiques et fonctionnelles pour une parfaite adéquation de la forme et de l’usage. Cantonné au design d’objets à son apparition, il embrasse maintenant de larges territoires de réflexion sur les modes de vie, les habitus accompagnant l’émergence depuis la dernière décennie de la notion de patrimoine immatériel.
De tradition millénaire, la production populaire au Maroc de tapis, textiles, céramiques, bijoux, témoigne d’une formidable créativité, dont les femmes, particulièrement en milieu rural, sont porteuses. Présents dans toutes les sphères de la vie sociale, ces objets expriment une identité, une vision du monde.
L’apport plastique de la tradition
Cette exposition fait l’hypothèse de l’objet vernaculaire comme objet de design traditionnel et collectif et interroge sa place dans la culture contemporaine. Elle est centrée sur un temps fort de l’histoire artistique du Maroc, les années 60-70, moment où des artistes, et particulièrement le Groupe de Casablanca, Farid Belkahia (1934-2014), Mohamed Melehi (né en 1936), Mohamed Chabâa (1935-2013), tout juste rentrés de périodes de formation à l’étranger, réévaluent l’apport de la tradition. Loin de la réduire uniquement à un vocabulaire de formes où puiser, ils s’en inspirent pour reconsidérer la position de l’artiste dans la société et faire émerger une nouvelle modernité.
À la question « comment être marocains et modernes à la fois » (Pierre Restany), ils vont répondre par une exploration de la production artisanale de leur pays non en terme de métiers et de savoir-faire mais comme langage plastique et symbolique et ainsi rechercher une continuité créative entre passé et présent, par-delà la période coloniale.
Une aventure moderne
En 1969, Belkahia, Melehi, Chabâa, rejoints par Mohamed Hamidi, Mohamed Ataallah, Mustapha Hafid, enseignants à l’Ecole des Beaux-Arts de Casablanca, en appellent directement au public en exposant leurs œuvres pendant une dizaine de jours en plein air Place Jemâa el-Fna à Marrakech.
De 1964 à 1970, ils vont révolutionner l’enseignement à l’Ecole des Beaux-Arts de Casablanca dans une approche décloisonnée et multidisciplinaire de l’art inspirée du Bauhaus et inventer de nouvelles formes d’expositions tant pour leurs élèves que pour eux-mêmes.
Reprenant les termes du débat, cette exposition s’appuie sur trois ensembles : des œuvres de cinq des artistes de l’exposition de 1969 mais également à leurs côtés les œuvres de Bachir Demnati (né en 1946) et Hussein Miloudi (né en 1945) qui participent de cette aventure moderne, des objets d’art populaire, des documents où se matérialise la pédagogie de l’École de Casablanca.
Cette exposition raconte l’histoire d’une rencontre : celle de la créativité populaire et des artistes du Groupe de Casablanca : Farid Belkahia, Mohamed Melehi, Mohamed Chabâa.
Lié aux impératifs de la fabrication industrielle en série, le design croise recherches esthétiques et fonctionnelles pour une parfaite adéquation de la forme et de l’usage. Cantonné au design d’objets à son apparition, il embrasse maintenant de larges territoires de réflexion sur les modes de vie, les habitus accompagnant l’émergence depuis la dernière décennie de la notion de patrimoine immatériel.
De tradition millénaire, la production populaire au Maroc de tapis, textiles, céramiques, bijoux, témoigne d’une formidable créativité, dont les femmes, particulièrement en milieu rural, sont porteuses. Présents dans toutes les sphères de la vie sociale, ces objets expriment une identité, une vision du monde.
L’apport plastique de la tradition
Cette exposition fait l’hypothèse de l’objet vernaculaire comme objet de design traditionnel et collectif et interroge sa place dans la culture contemporaine. Elle est centrée sur un temps fort de l’histoire artistique du Maroc, les années 60-70, moment où des artistes, et particulièrement le Groupe de Casablanca, Farid Belkahia (1934-2014), Mohamed Melehi (né en 1936), Mohamed Chabâa (1935-2013), tout juste rentrés de périodes de formation à l’étranger, réévaluent l’apport de la tradition. Loin de la réduire uniquement à un vocabulaire de formes où puiser, ils s’en inspirent pour reconsidérer la position de l’artiste dans la société et faire émerger une nouvelle modernité.
À la question « comment être marocains et modernes à la fois » (Pierre Restany), ils vont répondre par une exploration de la production artisanale de leur pays non en terme de métiers et de savoir-faire mais comme langage plastique et symbolique et ainsi rechercher une continuité créative entre passé et présent, par-delà la période coloniale.
Une aventure moderne
En 1969, Belkahia, Melehi, Chabâa, rejoints par Mohamed Hamidi, Mohamed Ataallah, Mustapha Hafid, enseignants à l’Ecole des Beaux-Arts de Casablanca, en appellent directement au public en exposant leurs œuvres pendant une dizaine de jours en plein air Place Jemâa el-Fna à Marrakech.
De 1964 à 1970, ils vont révolutionner l’enseignement à l’Ecole des Beaux-Arts de Casablanca dans une approche décloisonnée et multidisciplinaire de l’art inspirée du Bauhaus et inventer de nouvelles formes d’expositions tant pour leurs élèves que pour eux-mêmes.
Reprenant les termes du débat, cette exposition s’appuie sur trois ensembles : des œuvres de cinq des artistes de l’exposition de 1969 mais également à leurs côtés les œuvres de Bachir Demnati (né en 1946) et Hussein Miloudi (né en 1945) qui participent de cette aventure moderne, des objets d’art populaire, des documents où se matérialise la pédagogie de l’École de Casablanca.